Bien avant Jésus Christ, les Chinois mettaient en place un système assez bien ordonné de taxation sur les terres et les biens. Grecs, Égyptiens, Byzantins, Romain, mirent en place des systèmes d’impôts s’appliquant aux propriétés terriennes et à leur rapport, aux travailleurs et au commerce. Ces trois sources de revenus ont contribué à construire des infrastructures, à renforcer les armées, à favoriser les échanges, à protéger les paysans et leurs terres.
Le droit de ban, taxe en monnaie et en nature, vit le jour au Moyen ge, avec l’emprise abusive des seigneurs sur leurs vassaux suivirent la gabelle (taxe sur le sel) et maints droits prélevés directement à la source de chaque domaine d’activité, favorisant souvent les différences sociales et engraissant la noblesse. Les rois fixent tout bonnement les impôts en fonction de leurs besoins et de leurs dépenses, afin de financer leur désir de grandeur, leurs guerres et le faste de la cour.
La Révolution de 1789 fit le ménage en supprimant les privilèges, la dîme et les droits féodaux. L’équité dans la contribution se mit peu à peu en place, au pro rata des revenus et ressources de chaque personne. Ainsi l’Assemblée Constituante vote tout d’abord en 1790-1791 « la contribution foncière » qui s’applique aux terrains, « la contribution mobilière » pour la rente et le profit puis « la patente » qui concerne les bénéfices commerciaux et enfin « la taxe sur les portes et fenêtres » déterminée en fonction du nombre de portes et de fenêtres d’une habitation. Ces taxes issues de la Révolution perdurèrent jusqu’en 1917.
Napoléon, quant à lui, mettra en vigueur les taxes indirectes sur les boissons, le tabac, et le sel. Avec la Première Guerre mondiale, le besoin de sources financières évolue, et l’imposition proportionnelle aux revenus se met en place, selon le foncier, le salaire et les bénéfices de chaque individu.
Après la Deuxième Guerre mondiale, les barèmes et les réglementations des impôts et taxes ne varient plus trop, même si la prise en charge du facteur caractérisant la composition d’une famille permet un calcul plus précis du calcul des impôts selon les cas de figure, et le fameux « quotient familial ».
Petit à petit la justification de l’impôt se précise selon le principe de la redistribution. Depuis lors les réformes permettent d’assouplir certaines taxes et de resserrer la pression sur d’autres, les caisses de l’État financent leurs projets, épongent leurs déficits, jugulent l’économie en malmenant les contribuables. Les impôts sont, depuis toujours, sujets à controverses.