Les débuts de l’humanité vivaient sans les chiffres même si les notions de partage et de possession étaient déjà pratiquées, sans compter. Les premiers symboles s’apparentant à des chiffres furent inventés par les Sumériens, au 4e millénaire avant J.-C.
C’est à eux qui utilisaient la base 60, que l’on doit notamment les 60 minutes d’une heure, les 60 secondes d’une minute, et les 360° d’un cercle. L’unité était représentée chez eux par un trait, la centaine par une boule, et tout était gravé sur des plaques d’argiles.
L’idée du nombre naquit ainsi au fil des siècles, d’encoches dans la pierre, sur des arbres, de petits tas de cailloux marquant la quantité d’une chose observée, le nombre de bêtes.
Petit à petit elle décrivit la longévité en lunes, rythmant déjà sans le savoir les kilomètres, la valeur, le volume, comptabilisant aussi le nombre de valeureux guerriers, des terres, et de ce qui pouvait se compter, autrement dit tout.
De nombreuses fresques et vestiges préhistoriques représentent ces modèles de comptage, marquant des nuits, des jours, des troupeaux, des hommes, des jours. Les hommes se servaient aussi de leurs doigts pour élaborer un moyen de comptage, c’est pourquoi les systèmes de numération sont souvent en dix.
Les Mayas, les Celtes se servaient de leurs doigts et de leurs orteils, et comptaient ainsi en base 20.
L’idée du zéro, celle de la quantité nulle, du point de départ, fut initiée par les Babyloniens, mais se développa dans la plupart des civilisations, aidant aussi à marquer les dizaines, les centaines, les millièmes.
Les moyens orientaux transformèrent ensuite une notation indienne ancienne datant du 3e siècle av. J.-C., en chiffres dits « arabes », tels que nous les utilisons aujourd’hui, 1, 2,3,4,5,6,7, 8, 9,0. Ils sont apparus en Europe au 10e siècle dans la péninsule ibérique, avant de se développer dans tout l’Occident.
Dès lors, ils ouvrirent d’autres horizons au Monde, approfondissant les recherches en toutes choses, s’organisant en une science qui allait tout révolutionner, celles des mathématiques. Les nombres se combinant, permettant toutes sortes de calculs, s’érigèrent et s’imposèrent progressivement, à grand renfort de formules, de théorèmes, analysant l’univers tout entier.
L’amour et la passion des chiffres firent naître de grands chercheurs, et continuent, encore aujourd’hui à ouvrir de nombreuses portes scientifiques.